Le crowdlending, ça vous dit quelque chose ?

Le financement par la foule (crowdfunding) peut prendre plusieurs formes: le don, la récompense, le financement en fonds propres ou le financement par dette. Cette dernière forme, appelée crowdlending, est de loin celle qui s’est le plus développée en Belgique.

Les premières campagnes de crowdfunding lancées en 2012 n’ont levé que des montants modestes. Aujourd’hui, les principales plateformes belges sont Look&Fin et Bolero Crowdfunding, rejointes cette année par l’arrivée de BeeBonds et de sa plateforme dédiée au financement immobilier. Ensemble, elles devraient passer de 54 millions d’euros en 2018 à plus 90 millions d’euros cette année.

Il convient de poursuivre l’évangélisation auprès du plus grand nombre afin de permettre le financement des PME tout en améliorant le rendement de l’épargne.

 

Plusieurs éléments favorables

Ce développement spectaculaire est lié à la conjonction d’une série d’évènements favorables. Avec l’émergence de l’économie numérique, l’immense majorité de la population est connectée et n’hésite plus à effectuer des transactions sur Internet. En ces temps de taux d’intérêt proches de 0%, les rendements proposés, qui peuvent atteindre 10%, sont jugés très attrayants. Créer une plateforme requiert un certain savoir-faire, mais n’est pas réservé aux multinationales. De leur côté, les emprunteurs et leurs conseillers sont séduits par la simplification introduite dans la loi belge concernant les appels publics à l’épargne.

 

En cas d’offre publique un émetteur est soumis à certaines contraintes en matière d’information. En principe, un prospectus doit être approuvé par la FSMA. Ce document, dont le contenu minimum est défini par une directive européenne, est très complet, mais sa lecture peut être rébarbative, car il dépasse souvent les 100 pages!

Heureusement, il existe de nombreux cas où une information moins complète est suffisante, comme l’ont expliqué Olivia Walravens, une spécialiste en droit de PwC, et Jacques Richelle, avocat de PwC Legal, lors d’une conférence récente du BFC:

– Pour un appel de moins de 100.000 euros, aucune information spécifique n’est imposée.

– Pour une opération limitée à 500.000 euros, aucune information n’est exigée si les montants sont limités à 5.000 euros par investisseur.

– Pour les levées de fonds atteignant 5 millions d’euros, les principales informations doivent être rassemblées dans une note d’information nettement plus succincte qu’un prospectus. Cette note doit être publiée sur le site de l’émetteur ou de l’intermédiaire et communiquée à la FSMA, mais sans que soit exigé un feu vert préalable de sa part.

De plus, la loi du 18 décembre 2016 a créé un cadre juridique pour les plateformes de crowdfunding, lesquelles sont soumises à la supervision de la FSMA et ont une série d’exigences en matière de gouvernance.

Perspectives

Bien sûr, les montants levés en crowdlending restent modestes en comparaison avec le financement bancaire ou l’épargne des Belges. En 2018, les banques ont prêté 145 milliards d’euros aux entreprises et il y a actuellement plus de 275 milliards d’euros sur les comptes d’épargne. Il y a donc, en théorie, un grand potentiel de développement pour le crowdlending.

Un premier frein est la crainte de défaut de paiement de l’émetteur. C’est pourquoi les gestionnaires de plateformes sont très attentifs dans la sélection des émetteurs. Actuellement, on estime le taux de défaut à environ 2%, ce qui est amplement compensé par la hauteur des taux d’intérêt bonifiés. De plus, certaines émissions bénéficient d’une garantie de la part d’un assureur, ce qui se traduit par une réduction du taux facial.

Une autre contrainte est la faible liquidité liée à une obligation qui n’est pas cotée en bourse. C’est pourquoi BeeBonds a innové en dotant chacune de ses émissions d’un code ISIN d’identification, ce qui permet à un investisseur de céder son papier sur un marché comme Euronext Expert. L’obtention d’un code ISIN simplifie également l’intégration de ces obligations dans les portefeuilles institutionnels ou dans les portefeuilles en gestion de fortune.

À la lumière de ces évolutions et dans un contexte de taux bas, les perspectives de développement du crowdlending semblent favorables, mais il convient de poursuivre l’ »évangélisation » auprès du plus grand nombre afin de permettre le financement des PME tout en améliorant le rendement de l’épargne.

Source : « L’Echo »

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